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Oneof the foundational intellectual pillars of Afrocentricity was the late Dr. Cheikh Anta Diop. He live from December 29, 1923 to February 7, 1986. Dr. Diop was a world renowned scientist and political theorist from Senegal, Afrika. He had the intellectual temerity to say to the world that Kemet and her people were autochthonous to Afrika. Dr
Personneauteur : Diop, Cheikh Anta Dans : Histoire générale de l'Afrique, II: Afrique ancienne, 2, p. 39-72, illus. Langue : Français Aussi disponible en : Português Aussi disponible en : العربية Aussi disponible en : English Année de publication : 1980 Type de licence : CC BY-SA 3.0 IGO. chapitre
Dansson ouvrage Cheikh Anta Diop, Volney et le Sphinx, Théophile Obengamontre en quoi consiste l'originalité et la nouveauté de la problématique historique africaine ouverte et développée par Cheikh Anta Diop. “En refusant le schéma hégélien de la lecture de l'histoire humaine, Cheikh Anta Diop s'est . Montre plus Jjjj 956 mots | 4 pages pour
CheikhAnta Diop, restaurateur de la conscience noire INTELLECTUEL et humaniste sénégalais disparu en 1986, Cheikh Anta Diop fut l homme de l intégrité morale
EGYPTEVEUT DIRE LE PAYS DES NOIRS. Ces premiers pharaons égyptiens d’origine soudanaise. étaient des nègres. PHARAON NARMER (3300 avant J.-. C.), Nez camus et lèvres lippus. Souvent désigné comme le. Premier pharaon de toute. l’Égypte, le Mina (Menes. forme grécisée ) des textes.
Ou Rencontrer Des Femmes Celibataires A Montreal. Les pharaons de l’Égypte antique étaient-ils noirs? Curieuse question que ne se pose même pas le commun des mortels. Ils étaient évidemment blancs, comme dans les films et dans les livres. Aussi incroyable que cela puisse paraitre, la vérité n’est pas forcément ce qu’on nous montre. Après plusieurs milliers d’années de combats acharnés, le reste du monde a finalement réussi à conquérir de façon presque définitive le continent noir. Ayant réduit les autochtones en esclavage à l’orient par les arabes, à l’occident par les européens, les africains se sont retrouvés prise en sandwich par les deux plus grands génocidaires de l’histoire de l’humanité. Il s’en est suivi le massacre, le pillage des richesses et la mise en esclavage des peuples noirs. Ces peuples qui à peine deux cents ans auparavant étaient respectés et considérés comme les plus puissants du monde à l’instar de l’empire du Mali, se sont retrouvés au plus bas de l’échelle de l’humanité jusqu’à être réduit légalement à l’état de biens meubles. > Cheikh Anta Diop Une Égypte noire pose véritablement beaucoup de problèmes à l’historiographie eurocentriste. En effet, plusieurs mythes concernant les noirs, bien établis dans l’esprit des européens tombent à l’eau Le mythe du noir sauvageLe mythe du noir dépourvu d’intelligenceLe mythe du noir incapable de créer une civilisation Une liste savamment introduite dans la conscience collective de l’humanité. Et elle est encore très longue. Après tous ce que les dits savants européens ont dit et écrit sur les noirs, il était devenu impossible pour eux de dire la vérité historique d’autant plus que l’esclavage et le pillage constituaient leurs principaux gagne-pain. Très peu d’entre eux ont eu le courage de divulguer cette vérité inaudible dans un monde où le racisme est la norme. 5. L’iconographie de l’Égypte antique L’iconographie des anciens égyptiens est très abondante et parle d’elle même. L’iconographie aurait dû résoudre le problème car bien souvent elle est claire et indiscutable mais même devant l’évidence, les savant eurocentriste en trouvaient toujours à redire. Il est communément admis dans la sphère des égyptologues eurocentristes que les seules pharaons noirs de l’Égypte ancienne sont ceux de la XXVe dynastie. Pour démontrer que cette affirmation est fausse, il suffit de trouver un seul pharaon avant la XXVe dynastie qui soit à l’évidence noir. Prenons pour exemple le pharaon de la XVIIIe dynastie appelé par les égyptologues et Aménophis III par les grecs. Ces représentations ne laissent aucun doute quand à sa race ». Voici la femme de ce pharaon qui est la grand-mère du pharaon Toutankhamon la reine Tiyi toute aussi incontestablement noire. Je vous laisse imaginer la tête de leurs progénitures. Notez sa coiffure afro caractéristique. La reine Tiyi Un autre exemple avec l’un des pharaons les plus connu Ramsès II. Vous pouvez voir la similitude entre la coiffure de l’enfant Ramsès II et d’un enfant de l’Afrique actuelle. En utilisant l’iconographie, malgré les nez souvent cassés des statues, il est très facile de reconnaitre la race » de chaque pharaon depuis le pharaon Narmer considéré à tort comme le premier pharaon d’Égypte. Bien-sûr, contrairement à l’égyptologie eurocentriste, nous ne considérons pas les envahisseurs comme des pharaons nous parlons donc des autochtones qui sont tous représentés comme des hommes noirs. Nous n’allons pas plus nous attarder sur ce point puisqu’il ne fallait donner qu’un seul contre exemple. Nous avons largement démontrer que l’égyptologie raciste ne se base pas sur les faits en l’occurrence ici l’iconographie sans équivoque. 4. Culture Le pharaon Aÿ A l’instar du pharaon Aÿ, nous pouvons observer de nombreux personnages portant une peau de félin sur différents bas-reliefs. C’est personnages sont appelés prêtres-sem par les égyptologues. Ce sont de grands initiés détenteurs des connaissances scientifiques et religieuses. Ils sont aussi connu pour s’occuper des morts sous le nom de prêtre funéraire. Si nous nous attardons sur ce pharaon, nous pouvons affirmer qu’il est africain de la tête aux pieds. Une coiffure typiquement africaine Cette coiffe royale appelée khepresh par les égyptologues que porte le pharaon Aÿ correspond à une coiffure traditionnelle africaine qui existe encore de nos jours au Rwanda où elle est appelée Amasunzu. Le khepresh est généralement ornée de petits cercles permettant de styliser les cheveux crépus caractéristique des populations noires. Il est même fort probable que le khepresh soit une coiffure et non une couronne au moins dans les premiers temps. Ci-après une célèbre comparaison entre la coiffe de Ramsès II et celle d’un Tutsi Amasunzu vs khepresh – Ramsès II vs Tutsi Les vêtements Le pharaon porte des vêtements très léger en effet, le buste recouvert seulement d’une peau de félin tacheté qu’il accompagne du pagne traditionnel égyptien chendjit par les égyptologue. Connaissant les températures en Égypte, seule les peaux foncé voir très mélanisées peuvent se permettre de porter ce genre de vêtements sous le soleil. En outre, tout initié africain reconnaitra du premier coût d’œil la peau de félin tacheté guépard, léopard ou panthère caractéristique des confréries encore présentes en Afrique subsaharienne. Le port de la peau de léopard, emblème du pouvoir en Afrique noir jusqu’à nos jours est encore largement répandu. Le culte des morts L’outil que tient le pharaon Aÿ dans est un outils permettant de réaliser la rituel de l’ouverture de la bouche. Les égyptiens prenait particulièrement soin de leurs morts contrairement aux indo-européens issus du nomadisme qui brulaient les leurs. Entre la préparation du corps pour la momification, la préparation des tombes et autres rituels comme la traversée du fleuve… Comme dans toute l’Afrique, dans l’Égypte antique, les morts ne sont pas morts. Ils continuent de vivre avec les vivant sous la forme d’Ancêtres. La spiritualité Le rapport entre la spiritualité de l’Égypte ancienne et celle du reste de l’Afrique ne peut être contesté et les similitude sont indénombrables. Si nous prenons pour exemple le grand Dieu appelé Amon, il est présent dans toute l’Afrique sous divers nom Amani, Imana, Ama, Maa etc. . La religion spiritualité égyptienne se retrouve de façon très évidente chez beaucoup de peuples d’Afrique subsaharienne citons pour exemple les Dogons et les Bassa. Les premiers ont été étudié par entre-autres par Marcel Griaule dans Dieu d’eau entretiens avec Ogotemmêli ». 3. Taux de mélanine des momies des pharaons Le taux de mélanine des momies permet aujourd’hui encore de déterminer leurs race. Avant l’avènement des test d’ADN, des égyptologues ont utilisé des procédés très fiables permettant de déterminer le taux de mélanine des momies et d’en déduire leur race. Le professeur Cheikh Anta Diop a mise en place un méthode de dosage de la mélanine qui lui a permit de démontrer au colloque du Caire de février 1974 que les pharaon étaient bien noirs avec un taux de mélanine incompatible avec les autres races. 2. Témoignages sur la couleur de peau des égyptiens Les anciens ont laissé des témoignages sur la couleur des égyptiens anciens et ces témoignages sont unanime et personne ne les avait contesté jusqu’au philosophes du XVIIIe siècle qui étaient souvent très investi dans l’esclavage des africains. Ils avaient donc l’obligation de falsifier l’histoire pour être sûr de continuer à s’enrichir sur le dos des noirs. L’impérialisme avait donc pris le pas sur la science. Quand aux anciens, ils n’avaient aucun autre intérêt que la vérité. Quelques citations Les Colchidiens sont de race égyptienne … d’abord parce qu’ils ont la peau noire et les cheveux crépus … » Hérodote 480 – 425 avant notre ère – livre II Ceux qui sont excessivement noirs sont couards, ceci s’applique aux Égyptiens et aux Éthiopiens » Aristote 384 – 322 avant notre ère – Physionomie Il faut noter que le mot Éthiopiens » chez les anciens fait référence au peuples noirs de l’intérieur de l’Afrique. Les Éthiopiens disent que les Égyptiens sont l’une de leurs colonies qui fut menée en Égypte par Osiris. … Ils ajoutent que les Égyptiens tiennent d’eux, comme de leurs auteurs et de leurs ancêtres, la plus grande partie de leurs lois; c’est d’eux qu’il ont appris à honorer les rois comme des dieux et à ensevelir leurs morts avec tant de pompe; la sculpture et l’écriture ont pris chez les éthiopiens… les Éthiopiens allèguent encore d’autres preuves de leur ancienneté sur les égyptiens; mais il est inutile de les rappeler ici. » Diodore de Sicile vers 90 – 20 avant notre ère – Histoire Universelle Livre 3 Les témoignages des anciens ne manquent pas et on pourrait encore en citer d’autres. Cependant, on peut noter que jusqu’à nos jour, il n’existe aucun témoignage connu qui affirme une origine non noire des égyptiens. D’autres témoignages des savants contemporain de la période esclavagiste et colonialiste peuvent être retenu. En effet, des savants comme Champollion Le jeune 1790 – 1832, le père de l’égyptologie moderne, du comte de Volney 1757 – 1820, Vivant Denon 1747-1825, Karl Lepsius 1810 – 1884 qui ont tous étudier l’Égypte pharaonique en se rendant sur place ont tous confirmé l’origine noire africaine des égyptiens anciens. Dessin du Sphinx par Vivant Denon Dans cette même ligné de savants de bonne foi, on peut citer l’anthropologue haïtien Anténor Firmin 1850 – 1911 qui utilisa l’argument de l’Égypte noir pour prouver que les noirs avaient par le passé créer de grandes civilisations et qu’il n’existait pas de hiérarchie entre les races humaine dans son livre De l’égalité des races humaines » paru en 1885. En faisant référence au comte de Volney, Firmin écrit Ces lignes qui ont déjà soulevé les plus grandes controverses, depuis que la meilleure partie des égyptologues ont voulu, malgré l’évidence, distraire les anciens Egyptiens de la race éthiopique pour en faire un rameau de la race caucasique, présenteront éternellement un double défi à leurs contradicteurs. » Plus loin Eh bien, si on parvenait à prouver, avec le progrès des connaissances historiques, que ce peuple Egyptien n’était pas de race blanche comme l’esprit de système et un orgueil rétrospectif l’ont continuellement affirmé, depuis que les études égyptologiques ont fait voir quelle importance a eue cette nation antique, que pourra-t-on, alléguer pour sauver la doctrine de l’inégalité des races? Aucun argument. Anthropologistes et savants de l’école inégalitaire l’ont si bien senti que toutes les subtilités imaginables ont été mises en jeu, toutes les arguties ont été érigées en raisons convaincantes, toutes les divagations érudites ont été acceptées comme de sérieuses probabilités,afin de faire que les anciens Égyptiens étaient des blancs. La présomption caucasienne n’a pu souffrir l’idée que, dans la première éclosion du progrès, une race que l’Européen considère comme radicalement inférieure fût capable de produire une nation à laquelle l’Europe actuelle doit tout, puisque c’est à elle que l’on est redevable des premières conquêtes intellectuelles et morales qui sont les bases de la civilisation moderne. » Par la suite, le savant Cheikh Anta Diop est allé plus loin en démontrant scientifiquement et de façon définitive la race des égyptiens anciens en compilant dans son ouvrage Nation nègre et culture » paru en 1954, les connaissances dans tous les domaines sur le sujet et en proposant ses propres méthodes de preuves. Par la suite, il s’est confronté au reste du monde pour défendre ses recherches. En effet, accompagné du seul savant africain Théophile Obenga, Cheikh Anta Diop affronte les meilleurs du monde dans tous les domaines lors du colloque du Caire de 1974. À 2 contre 18, contre toute attente, la balance de la vérité scientifique s’est penchée du côté des deux africains face au reste du monde. Malgré tous les moyen dont-ils disposaient, les 18 scientifiques ont dû s’incliner devant deux africains à un moment où le racisme était encore la norme. Dans le chapitre Falsification moderne de l’histoire », Diop écrit On ne saurait mieux que Volney poser le problème de la plus monstrueuse falsification de l’histoire de l’humanité par les historiens modernes. On ne saurait, plus que lui, rendre justice à la race nègre en lui reconnaissant le rôle du plus ancien guide de l’humanité dans la voie de la civilisation au sens plein de ce mot. Les conclusions de Volney auraient dû rendre impossible l’invention ultérieure d’une hypothétique race blanche pharaonique qui aurait importé d’Asie la civilisation égyptienne au début de la période historique. En effet, une telle hypothèse s’accorde mal avec la réalité de ce Sphinx à tête de nègre, et qu’on peut difficilement détruire comme document non typique, ou reléguer dans des réserves d’un musée pour le soustraire aux médiations dangereuses de ceux qui seraient susceptibles d’accepter l’évidence des faits. » – Nation nègre et culture Plus loin … La naissance de l’Égyptologie sera donc caractérisée par la nécessité de détruire à tout prix et dans tous les esprits, le souvenir d’une Égypte nègre, de la façon la plus complète. … » – Nation nègre et culture 1. L’ADN des pharaons égyptiens Les tests d’ADN effectués sur les haut dignitaires de l’Égypte ancienne montrent qu’ils étaient noirs. En 2012, le laboratoire DNATribes a révélé les résultats de ses analyse d’ADN sur les momies de Amenhotep III, de son fils Akhénaton et de son petit fils Toutankhamon et sans surprise, ces résultats n’ont fait que prouver ce que l’iconographie avait déjà montré en occurrence qu’ils étaient tous deux issu d’Afrique noir donc noirs de peau. En 2012, Zahi Hawass et son équipe ont effectué un test d’ADN sur la momie de Ramsès III et de son compagnon de tombe probablement son fils appelé l’homme E » et les deux étaient noirs. Pharaon Ramsès III Ainsi les tests d’ADN, connus pour leurs fiabilité devraient clore définitivement le débat. Mais certains égyptologues de mauvaises foi continuent encore à tromper les profanes. Primum vivere deinde filosofari ». Conclusion sur la couleur des pharaons Le problème de la falsification est qu’elle empêche de raconter la vraie histoire de l’humanité. Elle favorise la sédimentation des vieux mythes de l’humanité et sépare la masse de l’accès à la connaissance scientifique. Peut importe ce que dit la science sur l’origine de l’humanité, l’homme blanc est toujours mise en avant. Même lorsqu’il n’existe pas encore, c’est lui qui est omniprésent dans les livres, dans les films, dans les documentaires. Malgré sont apparition très tardive dans l’histoire de l’humanité, il est Adam, il est le premier à apparaitre dans les documentaires sur l’évolution de l’humanité, il est le premier africain, le premier européen, le premier asiatique, le premier américain dans l’imaginaire de l’eurocentriste frustré de ne pas être à l’origine d’une civilisation comparable à celle de l’Égypte antique. Frustré d’avoir été piégé dans les grottes autour du Lac Baïkal pendant des millénaire, peut-être même frustré d’avoir perdu sa mélanine. L’occident doit dépasser cette frustration à l’heure de la connaissance pour s’élever vers la vérité historique. Car, monopoliser autant d’énergies pour perpétuer un mensonge qui de toute façon ne pourra pas être maintenu sur le long terme se révélera être une très mauvaise stratégie sur le long terme. L’humanité est à moins d’une catastrophe planétaire destiné à accéder de plus en plus à la connaissance et créer ainsi un mouvement de dé-profanation des esprit. Ce qui sera sans précédent dans l’histoire. Les égyptologue ont depuis longtemps atteint leurs limites avec les thèses d’une Égypte blanche, d’une Égypte rouge, d’une Égypte sémitique, d’une Égypte de blanche à peau noir. Et même des thèses sur une Égypte extra-terrestre existent, mais la thèse la plus évidente d’une Égypte noire n’est jamais mentionnée. Ce qui est sûre, c’est que l’occident ne comprendra jamais la civilisation égyptienne sans admettre que c’est une civilisation noire africaine parmi tant d’autres qui ont dominer la planète. Malgré le déchiffrage partiel qu’a permis Champollion, les textes resterons toujours hermétiques à ceux qui ne voudrons pas puiser dans la source africaine et ceci quelles-que soit leurs titres. > Cheikh Anta Diop – Antériorité des civilisations nègres La falsification consciente de l’histoire de l’humanité, basé sur la négation de l’apport des peuples noirs à l’histoire, vit de toute évidence ses dernière heures. C’est par la connaissance directe que vous dépasserez ce stade de flottement et de somnambulisme… » Cheikh Anta Diop
Pays Tous les pays Afrique du Sud Algérie Angola Botswana Burkina Faso Burundi Bénin Cameroun Cap-Vert Centrafrique Comores Congo-Brazzaville Congo-Kinshasa Cote d'Ivoire Djibouti Egypte Erythrée Eswatini Ethiopie Gabon Gambie Ghana Guinée Guinée Bissau Guinée Equatoriale Ile Maurice Kenya Lesotho Liberia Libye Madagascar Malawi Mali Maroc Mauritanie Mozambique Namibie Niger Nigeria Ouganda Rwanda Sahara Occidental Seychelles Sierra Leone Somalie Soudan Sud-Soudan São Tomé and Príncipe Sénégal Tanzanie Tchad Togo Tunisie Zambie Zimbabwe Toute l'Afrique Afrique Centrale Accueil Afrique Centrale Angola Burundi Cameroun Centrafrique Congo-Brazzaville Congo-Kinshasa Gabon Guinée Equatoriale Rwanda São Tomé and Príncipe Tchad Afrique de l'Est Accueil Afrique de l'Est Burundi Comores Djibouti Erythrée Ethiopie Ile Maurice Kenya Madagascar Ouganda Rwanda Seychelles Somalie Soudan Sud-Soudan Tanzanie Afrique du Nord Accueil Afrique du Nord Algérie Egypte Libye Maroc Sahara Occidental Tunisie Afrique Australe Accueil Afrique Australe Afrique du Sud Angola Botswana Eswatini Lesotho Malawi Mozambique Namibie Zambie Zimbabwe Afrique de l'Ouest Accueil Afrique de l'Ouest Burkina Faso Bénin Cameroun Cap-Vert Cote d'Ivoire Gambie Ghana Guinée Guinée Bissau Liberia Mali Mauritanie Niger Nigeria Sierra Leone São Tomé and Príncipe Sénégal Togo Rubriques Toutes les Rubriques Afrique et Amérique Latine Afrique et Europe Afrique et Moyen Orient Afrique, Asie et Australie Agroindustrie Aide et Assistance Aliments et Agriculture Armes et Armées Athlétisme Banques Bourse Climat Commerce Conflit Construction Coronavirus Corruption Coupe du Monde Dette Devises Divertissement Droits de l'Homme Développement Durable Eau Ebola Eco-tourisme Education Energie Enfance Entreprises Environnement Fabrication Faune Femmes et Genre Finance Flux de Capitaux Football Gouvernance Grossesse et Accouchement Infrastructures Innovation Investissement Jeux Olympiques Justice et Lois Livres MNT Maintien de la Paix Migrations Musique Média NTIC Nutritive ONG Océans Organisations Internationales Paludisme Parcs Animaliers Polio Privatisation Produits Pétrole Relations Extérieures Religion Ressources Minières Revue Littéraire Revue Musicale Réfugiés SIDA Santé et Médecine Science Sports Terres et Gestion Rurale Terrorisme Transport Travail et Syndicats Tuberculose USA, Canada et Afrique Urbanisation Voyages Divertissement Accueil Divertissement Livres Musique Revue Littéraire Revue Musicale Finance Accueil Finance Agroindustrie Banques Bourse Commerce Construction Dette Devises Energie Entreprises Fabrication Flux de Capitaux
Cheikh Anta Diop né le 29 décembre 1923 à Diourbel - mort le 7 février 1986 à Dakar est un historien et anthropologue sénégalais. Il a mis l'accent sur l'apport de l'Afrique et en particulier de l'Afrique noire à la culture et à la civilisation mondiales. Ses thèses restent aujourd'hui contestées, et peu reprises dans la communauté scientifique occidentale[réf. nécessaire].L'homme et l'½uvre [Cheikh Anta Diop est né le 29 décembre 1923 à Théytou, dans la région de Diourbel Sénégal. À l'âge de 23 ans, il part à Paris pour étudier la physique et la chimie mais se tourne aussi vers l'histoire et les sciences sociales. Il suit en particulier les cours de Gaston Bachelard et de Frédéric Joliot-Curie1. Il adopte un point de vue spécifiquement africain face à la vision de certains auteurs de l'époque, selon laquelle les Africains sont des peuples sans 1951, Diop prépare sous la direction de Marcel Griaule une thèse de doctorat à l'Université de Paris, dans laquelle il affirme que l'Égypte antique était peuplée d'Africains noirs2 et que la langue et la culture égyptiennes se sont ensuite diffusées dans l'Afrique de l'Ouest. Il ne parvient pas dans un premier temps à réunir un jury, mais d'après Doué Gnonsoa, sa thèse rencontre un grand écho » sous la forme d'un livre, Nations nègres et culture, publié en 19543. Il obtiendra finalement son doctorat en 1960. Il poursuit dans le même temps une spécialisation en physique nucléaire au laboratoire de chimie nucléaire du Collège de France. Diop met à profit sa formation pluridisciplinaire pour combiner plusieurs méthodes d' s'appuie sur des citations d'auteurs anciens comme Hérodote4 et Strabon pour illustrer sa théorie selon laquelle les Égyptiens anciens présentaient les mêmes traits physiques que les Africains noirs d'aujourd'hui couleur de la peau, aspect des cheveux, du nez et des lèvres. Son interprétation de données d'ordre anthropologique comme le rôle du matriarcat et archéologique l'amènent à conclure que la culture égyptienne est une culture nègre ». Sur le plan linguistique, il considère en particulier que le wolof, parlé aujourd'hui en Afrique occidentale, est génétiquement apparenté à la langue égyptienne est un des historiens controversés de son époque[réf. nécessaire]. Lorsqu'il obtient son doctorat en 1960, c'est avec la mention honorable, ce qui en pratique, l'empêche d'enseigner en France. Il revient au Sénégal enseigner comme Maître de Conférences à l'Université de Dakar, désormais renommée Université Cheikh Anta Diop UCAD5. C'est seulement en 1981 qu'il y obtiendra le titre de professeur. Mais dès 1966, il crée au sein de cette Université de Dakar le premier laboratoire africain de datation des fossiles archéologiques au radiocarbone6. ; en collaboration avec celui du Commissariat français à l'énergie atomique CEA de Gif-sur-Yvette. Il y effectue également des tests de mélanine sur des échantillons de peau de momies égyptiennes, dont l'interprétation permettrait, selon Diop, de confirmer les récits des auteurs grecs anciens sur la mélanodermie des anciens les années 1970, Diop participe au comité scientifique qui dirige, dans le cadre de l'UNESCO, la rédaction d'une Histoire générale de l'Afrique. Dans le cadre de la rédaction de cet ouvrage, il participe en 1974 au Colloque international du Caire où il confronte les méthodes et résultats de ses recherches avec ceux des principaux spécialistes mondiaux. A la suite de ce colloque international, il lui est confié la rédaction du chapitre consacré à l'Origine des anciens Égyptiens. Le rapport final8 du colloque mentionne l'accord des spécialistes —à l'exception d'un— sur les éléments apportés par Cheikh Anta Diop et Théophile Obenga au sujet de la filiation entre la culture égyptienne ancienne et les cultures africaines. Ainsi, pour le professeur Jean Vercoutter l'Égypte était africaine dans son écriture, dans sa culture et dans sa manière de penser ». Le professeur Leclant a reconnu ce même caractère africain dans le tempérament et la manière de penser des Égyptiens. La communauté scientifique reste néanmoins partagée sur la nature du peuplement de l'Égypte ancienne principalement composé de Noirs jusqu'à la perte de l'indépendance pour certains, mixte selon d'autres ailleurs, dès 1947, Diop s'engage politiquement en faveur de l'indépendance des pays africains et de la constitution d'un État fédéral en Afrique. Jusqu'en 1960, il lutte pour l'indépendance de l'Afrique et du Sénégal et contribue à la politisation de nombreux intellectuels africains en France. Entre 1950 et 1953, il est secrétaire général des étudiants du Rassemblement démocratique africain 9 et dénonce très tôt, à travers un article paru dans La Voix de l'Afrique noire, l'Union française, qui, quel que soit l'angle sous lequel on l'envisage, apparaît comme défavorable aux intérêts des Africains ». Poursuivant la lutte sur un plan plus culturel, il participe aux différents congrès des artistes et écrivains noirs et, en 1960, il publie ce qui va devenir sa plate-forme politique Fondements économiques et culturels d'un futur Etat fédéral en Afrique »Selon Doué Gnonsoa, Diop sera l'un des principaux instigateurs de la démocratisation du débat politique au Sénégal, où il animera l'opposition institutionnelle au régime de Léopold Sédar Senghor, à travers la création de partis politiques le FNS en 1961, le RND en 1976, d'un journal d'opposition Siggi, renommé par la suite Taxaw et d'un syndicat de paysans. Sa confrontation, au Sénégal, avec le chantre de la Négritude serait l'un des épisodes intellectuels et politiques les plus marquants de l'histoire contemporaine de l'Afrique Anta Diop meurt dans son sommeil à Dakar, le 7 février 1986. Avec Théophile Obenga et Asante Kete Molefe, il est considéré comme l'un des inspirateurs du courant épistémologique de l'afrocentricité[réf. nécessaire]. En 1966, lors du premier festival des arts nègres de Dakar, Diop a été distingué comme l'auteur africain qui a exercé le plus d'influence sur le XXe siècle12 ».La théorie historiographique de Cheikh Anta Diop [Cheikh Anta Diop a rassemblé les résultats de ses travaux dans le dernier ouvrage qu'il a publié avant son décès intitulé Civilisation ou barbarie, anthropologie sans complaisance13 ; où il expose sa théorie historiographique, tout en tentant de répondre aux principales critiques que son oeuvre a suscitées chez les historiens et égyptologues de mauvaise foi » des civilisations nègres [Selon Diop15, l'homme homo sapiens, est apparu sous les latitudes tropicales de l'Afrique, dans la région des Grands Lacs. La chaîne d'hominisation africaine serait la seule qui soit complète, la plus ancienne et également la plus prolifique. Ailleurs on trouverait des fossiles humains représentant des maillons épars d'une séquence d'hominisation pose que les premiers homo sapiens devaient être probablement de phénotype noir, parce que selon la règle de Gloger, les êtres vivants originaires des latitudes tropicales sécrètent plus de mélanine dans leur épiderme, afin de se protéger des rayonnements solaires. Ce qui leur confère une carnation aux nuances les plus sombres ou les moins claires. Pour lui, pendant des millénaires, il n'y a eu d'hommes sur Terre que de Nègres16 », nulle part ailleurs dans le monde qu'en Afrique, où les plus anciens ossements d'hommes "modernes" découverts ont plus de 150 000 ans d'âge17 ; tandis qu'ailleurs les plus vieux fossiles humains ex. Proche-Orient ont environ 100 000 Günter Bräuer, les fossiles humains sont d'autant plus anciens qu'ils se trouvent en Afrique, au c½ur de l'Afrique. Tandis qu'ils sont d'autant plus récents qu'ils se trouvent hors de l'Afrique, loin de l'Afrique18. D'après Yves Coppens, aucune exception n'a encore été apportée à cette règle de cohérence de la théorie Out of Africa », qui reste la seule à présenter un si haut degré de l'Afrique est le berceau de l'humanité », alors selon Diop les plus anciens phénomènes civilisationnels ont dû nécessairement avoir eu lieu sur ce continent20. Donc, non seulement l'Afrique a un passé, mais aussi l'histoire de l'Afrique serait inaugurale, voire matricielle.[réf. nécessaire] Selon Nathalie Michalon, né en Afrique21, l'homme y expérimente les plus anciennes techniques culturelles avant d'aller conquérir la planète, précisément grâce à elles. C'est ainsi que la fabrication d'outils lithiques, la poterie, la sédentarisation, la domestication, l'agriculture, la cuisson, etc. sont attestées en Afrique antérieurement à tout autre endroit du monde[réf. nécessaire] Diop23, comme l'Afrique a une superficie approximative de trente millions de kilomètres carrés, on imagine que la seule hominisation de tout cet espace a dû prendre plusieurs millénaires. En sorte que les fossiles/phénomènes humains de la moitié Sud de l'Afrique sont généralement plus anciens que ceux de sa moitié Nord. Selon un bulletin de l'IFAN, cette immensité géographique du premier environnement d'homo sapiens, compte tenu de sa grande diversité climatique, a eu pour autre conséquence de différencier très tôt l'humanité africaine, des points de vue phénotypique et bout de plusieurs autres millénaires, des colonies humaines auraient émigré dans les régions limitrophes de l'Afrique. Là où sont attestés les plus anciens fossiles humains après ceux de l'Afrique, c'est-à-dire en Asie méridionale et en Europe méridionale.[réf. nécessaire] La principale cause naturelle des premières migrations humaines consisterait dans les évolutions climatiques en la succession de périodes pluvieuses et de sècheresses en Afrique, correspondant respectivement à des périodes de glaciation et/ou de précipitation dans ses contrées limitrophes, en Europe méridionale et au Proche-Orient. Selon Diop, l'homo sapiens aurait suivi, dans les premiers temps, la disponibilité naturelle des ressources alimentaires animales et végétales au gré des conjonctures climatiques ; en empruntant toujours les voies naturelles de sortie de l'Afrique Sicile, Italie du Sud, isthme de Suez, détroit de Gibraltar25. Selon le site internet Hominides, les catalyseurs culturels de cette migration consisteraient dans la maitrise du feu26, qui permettant de vivre dans des contrées tempérées, et selon Diop, l'invention de la navigation27 permettant de traverser de vastes étendues Théophile Obenga, jusqu'à la première moitié du XXe siècle, cette perspective historiographique de Diop est aux antipodes de ce qui est communément diffusé28 ; depuis Hegel, Hume, Kant, Rousseau, Hobbes, Marx, Weber, Renan, etc. En sorte que son Nations nègres et culture serait le premier ouvrage de cette envergure à étudier l'histoire de l'Afrique antérieure aux traites négrières arabe et européenne, dans les temps les plus anciens. Toujours selon Obenga, Diop y introduit une profondeur diachronique qu'il n'y avait pas ; à la différence radicale des travaux ethnologiques ou anthropologiques généralement anhistoriques29 le livre le plus audacieux qu'un nègre ait jamais écrit », dira Aimé Césaire dans son Discours sur le comme une civilisation négro-africaine [L'égyptologie afrocentrée » est un domaine de recherche initié par Cheikh Anta Diop, où l'on étudie la civilisation de l'Égypte ancienne en partant du postulat qu'elle est une civilisation négro-africaine. En effet, selon Diop la civilisation égyptienne serait une civilisation nègre ».Par ses habitants]Auteurs anciens [Diop rapporte que selon Hérodote, Aristote, Strabon et Diodore de Sicile, les Égyptiens avaient la peau noir »30. Il signale également l'opinion du comte de Volney31 pour qui les Égyptiens seraient les descendant de nègre ». D'autres auteurs, comme Mubabinge Bilolo, reprendront et développeront cet [Selon Cheikh Anta Diop, par l'expression Kemet, les Égyptiens se seraient désignés dans leur propre langue comme un peuple de Nègres » l'appui de sa thèse, il invoque une graphie insolite »33 de déterminée par un homme et une femme assis, graphie traduite par les Égyptiens », mais que l'égyptologue afrocentrique Alain Anselin traduit comme une collectivité d'hommes et de femmes noirs »34. On n'en connait qu'une seule occurrence35, dans un texte littéraire du Moyen égyptien ancien, Kemet s'écrit avec comme racine le mot km, noir », dont Diop pense qu'il est à l'origine étymologique de la racine biblique kam ». Pour lui, les traditions juive et arabe classent généralement l'Egypte comme un des pays de Noirs36. En outre, selon Diop, le morphème km a proliféré dans de nombreuses langues négro-africaines où il a conservé le même sens de noir, être noir » ; notamment dans sa langue maternelle, le wolof » où khem signifie noir, charbonner par excès de cuisson », ou en pulaar où kembu signifie charbon ».Tests de mélanine [Selon Cheikh Anta Diop, les procédés égyptiens de momification ne détruisent pas l'épiderme au point de rendre impraticables les différents tests de la mélanine permettant de connaître leur pigmentation. Au contraire, eu égard à la fiabilité de tels tests, il s'étonne qu'ils n'aient pas été généralisés sur les momies disponibles. Sur des échantillons de peau de momie égyptienne prélevés au laboratoire d'anthropologie physique du Musée de l'Homme à Paris», Cheikh Anta Diop a réalisé des coupes minces, dont l'observation microscopique à la lumière ultraviolette lui fait classer indubitablement les anciens Egyptiens parmi les Noirs » sa langue [L'argument linguistique de Diop comporte deux volets38. D'une part, l'auteur essaie de prouver que l'égyptien ancien n'appartient pas à la famille afroasiatique39. D'autre part, il tente d'établir positivement la parenté génétique de l'égyptien ancien avec les langues négro-africaines contemporaines40. Ainsi, d'après Diop et Obenga, les langues négro-africaines contemporaines et l'égyptien ancien ont un ancêtre linguistique commun, dont la matrice théorique ou ancêtre commun pré-dialecta »l aurait été reconstituée par Obenga, qui l'a baptisée Négro-égyptien ».La langue maternelle de Cheikh Anta Diop est le wolof wolof, ouolof, et il a appris l'égyptien ancien lors de ses études d'égyptologie. Ce qui, selon Diop, lui aurait permis de voir concrètement qu'il y avait des similitudes entre les deux langues41. Il a donc tenté de vérifier si ces similitudes étaient fortuites, empruntées, ou de similitudes • nad demander en égyptien lad demander en Wolof • nah protéger en égyptien lah protéger en Wolof • benben sourdre en égyptien bel bel sourdre en Wolof Selon Diop, il y a une équivalence régulière entre le sens du mot égyptien et celui du mot walaf. Plus généralement, il y aurait une parfaite concordance entre le champ sémantique des mots égyptiens et celui des mots wolof de même Alain Anselin, le phénomène de duplication benben/bel bel est généralisé en égyptien ancien et dans les langues négro-africaines modernes • égyptien dgdg = écraser du pied, piétiner • somali degdeg = vite, urgent • walaf dëgdëg = piétiner • basaa tegatega = clopin-clopan • lingala leka-leka = roder • kikongo dekadeka = vacillant. Diop observe une loi de correspondance » entre n en égyptien et l en walaf. Il observe également qu'en présence d'un morphème ayant une structure nd en égyptien, on rencontre généralement un morphème équivalent en Walaf de structure ld. Le grand spécialiste de la linguistique historique, Ferdinand de Saussure, a établi que ce type de correspondances régulières n'est presque jamais fortuit en linguistique, et que cela a force de loi » phonologique, dite sound laws ».[réf. nécessaire]Pour Diop, la structure consonantique du mot égyptien nd est la même que celle du mot walaf ld ; sachant que souvent les voyelles ne sont pas graphiées en égyptien, même si elles sont prononcées. Cela veut dire, selon lui, que là où l'on note a pour l'égyptien, il est possible de rencontrer une toute autre voyelle dans le morphème walaf équivalent. Dans ce cas la correspondance ne serait approximative qu'en apparence, car c'est la phonétisation la prononciation de l'égyptien selon les règles de prononciation sémitiques qui serait erronée. Bien entendu une telle loi ne se déduit pas de deux ou trois exemples, elle suppose l'établissement de séries lexicales exhaustives ; comme on en trouve dans les ouvrages dédiés de Diop[réf. nécessaire] la culture spirituelle [Cosmogonie [Selon Cheikh Anta Diop43, la comparaison des cosmogonies égyptiennes avec les cosmogonies africaines contemporaines Dogon, Ashanti, Yorouba44, etc. montre une similitude radicale qui témoigne selon lui d'une commune parenté culturelle. Il avance une similitude du Dieu-Serpent dogon et du Dieu-Serpent égyptien, ou encore celle du Dieu-Chacal dogon incestueux et du Dieu-Chacal égyptien incestueux. L'auteur invoque également les isomorphies Noun/Nommo, Amon/Ama ; de même que la similitude des fêtes des semailles et autres pratiques cultuelles agraire ou [Le totem est généralement un animal considéré comme une incarnation de l'ancêtre primordial d'un clan[réf. nécessaire]. A ce titre, ledit animal ou parfois un végétal fait l'objet de tabous qui déterminent des attitudes cultuelles spécifiques au clan, qu'on désigne par le terme de totémisme. Selon Diop45, cette institution et les pratiques cultuelles afférentes sont attestées en Égypte tout comme dans les autres cultures négro-africaines ».Circoncision [Selon Diop 46, les Égyptiens pratiquaient la circoncision dès la période prédynastique. Se fondant sur un témoignage d'Hérodote dans Euterpe, il pense que cette institution se serait diffusée aux populations sémitiques depuis l'Égypte. Elle est attestée dans d'autres cultures négro-africaines », notamment chez les Dogons où elle est le pendant de l'excision. Ainsi pour Diop, circoncision et excision sont des institutions duelles de sexuation sociale ; celles-ci résulteraient des mythes cosmogoniques de l'androgynie originelle de la vie, en particulier de l'humanité il cite l'exemple de l'androgynie d'Amon-Râ[réf. nécessaire].Par sa sociologie [Royauté Sacrée [Selon Josep Cervello Autuori, la royauté égyptienne emporte une dimension sacerdotale comme ailleurs en Afrique noire47. Mais selon Diop48, un trait encore plus singulier commun aux souverains traditionnels africains consiste en la mise à mort rituelle du roi »49. Cette pratique serait attestée, notamment chez les Yorouba, Haoussa, Dagomba, Tchambas, Djoukons, Igara, Songhoy, Shillouks. Selon Diop, les Égytpiens auraient également pratiqué le régicide rituel, qui serait devenu progressivement symbolique, à travers la fête du Sed, un rite de revitalisation de la [Pour Diop51, le matriarcat est au fondement de l'organisation sociale négro-africaine ». Aussi serait-il attesté comme tel en Égypte ancienne aussi bien à travers le matronymat, que par la distribution matrilinéaire des pouvoirs sociale [Selon Diop52, la société égyptienne ancienne était structurée hiérarchiquement de la même façon que les autres sociétés négro-africaines » anciennes. Du bas de l'échelle socioprofessionnelle vers le haut, elle se composerait de • paysans, • ouvriers spécialisés, appelés castes » ailleurs en Afrique noire, • guerriers, prêtres, fonctionnaires, • Roi-Sacré, appelé Pharaon » en égyptologie. Par sa culture matérielle [Les plus vieux ustensiles et techniques de chasse, pêche, agriculture attestés en Égypte sont similaires à ceux connus dans les autres régions de l'Afrique. De même que les différentes coiffures et leurs significations, les cannes et sceptres royaux.[réf. nécessaire] Les travaux d'Aboubacry Moussa Lam sont particulièrement décisifs pour ce champ de la recherche ouvert par Diop.[réf. nécessaire]L'ensemble des différents types d'arguments que les afrocentristes invoquent mobilise diverses disciplines scientifiques, et constitue d'après eux un faisceau de preuves », c'est-à-dire un système argumentaire global, ayant sa propre cohérence interne qui l'établit comme un paradigme épistémologique la préoccupation de Diop consiste moins à innover en matière d'historiographie de l'Afrique, qu'à connaître profondément l'histoire de l'Afrique en vue d'en tirer les enseignements utiles pour agir efficacement sur son avenir. Il ne s'agit pas davantage de s'enorgueillir puérilement de quelque passé glorieux, mais de bien connaître où l'on vient pour mieux comprendre où l'on va. D'où sa remarquable prospective politique dans Les fondements économiques et culturels d'un État fédéral d'Afrique noire éd. Présence africaine, 1960 ; et son implication concrète dans la compétition politique au Sénégal, son pays natal.!Postérité de l'½uvre de Cheikh Anta Diop [Nombre d'auteurs, tout en reconnaissant que Diop a eu le mérite de libérer la vision de l'Égypte ancienne de son biais européocentriste, reste partagés sur certaines de ses conclusions. Certains chercheurs africanistes contestent l'insistance de Diop sur l'unité culturelle de l'Afrique noire. D'autres estiment que son approche pluridisciplinaire l'amène à des rapprochements sommaires dans certains domaines comme la linguistique, ou que ses thèses entrent en contradiction avec les enseignements académiques de l'archéologie[réf. nécessaire] et de l'histoire de l'Afrique et en particulier de l'Égypte. Ses travaux ne sont pas considérés comme une source fiable par une partie des historiens actuels[réf. nécessaire] affirmant que ses travaux suscitent l'intérêt sur le plan de l'historiographie de l'Afrique et non sur celui de la connaissance de son passé. Pour Mubabinge Bilolo. les rapprochements sommaires ne constituent pas un point négatif, car pour lui, Diop est un pionnier qui a ouvert des perspectives, tracé des pistes de recherche et laissé une série de tâches pour les futures of Africa []Les travaux d'Yves Coppens, Luigi Luca Cavalli Sforza, Svante Paabo, Anna di Rienzo, Bryan Sykes, documentent abondamment la théorie de l'origine africaine de l' une Ethiopie [L'idée d'une Égypte ancienne noire avait déjà été avancée par d'autres auteurs, mais l'½uvre de Cheikh Anta Diop est fondatrice dans la mesure où elle a considérablement approfondi l'étude du rôle de l'Afrique noire dans les origines de la civilisation. Elle a donné naissance à une école d'égyptologie africaine en inspirant par exemple Théophile Obenga, Mubabinge Bilolo et Molefi Kete Asante. Diop a participé à l'élaboration d'une conscience africaine libérée de tout complexe face à la vision européenne du monde. Ses travaux et son parcours sont aujourd'hui une référence constante des intellectuels africains, plus encore peut-être que Léopold Sédar Senghor auquel Diop a reproché d'avoir aliéné la négritude en la basant sur un type de raison différent de la raison européenne[réf. nécessaire]. Les travaux de Cheikh Anta Diop, entre autres, ont donné naissance à un courant historiographique dit de l'afrocentricité. Sur le plan linguistique, il a initié l'étude diachronique des langues africaines et a défriché l'histoire africaine précoloniale hors période pré-égyptienne largement commentée. Désormais, le fait que l'Égypte soit une civilisation essentiellement africaine n'est pas remise en cause par les égyptologues, contrairement aux théories raciales visant à en faire une civilisation nègre ».Linguistique historique africaine [Selon Cheikh Anta Diop54, il existe des correspondances syntaxiques, morphologiques, phonologiques et grammaticales régulières entre les langues négro-africaines, notamment le walaf, et égyptien ancien55. Il considère que les lois de correspondances observées entre égyptien ancien et walaf n'existent pas entre égyptien ancien et hébreu, arabe, ou démarche dite de linguistique historique africaine » sera généralisée par Théophile Obenga à de nombreuses autres langues négro-africaines, notamment le mbochi, sa langue maternelle. Oum Ndigi56 a réalisé des études similaires sur le basa57. Aboubacry Moussa Lam a travaillé dans ce sens pour le peul58. Alain Anselin a relevé de nombreuses similitudes régulières en ce qui concerne la grammaire du verbe, du geste et du corps en égyptien ancien et dans les langues négro-africaines modernes »59. Ainsi, toute une école de linguistique historique africaine est née de ces recherches, dont les auteurs et la publication sont désormais conséquents[réf. nécessaire]60. Obenga a renommé négro-égyptien » la théorie générale de cette linguistique historique [Des découvertes archéologiques récentes semblent en accord avec certaines hypothèses formulées par Diop, notamment en ce qui concerne sa théorie de l'antériorité des civilisations nègres »[réf. nécessaire]. En effet, sur le site de Blombos ont été exhumées les plus anciennes ½uvres d'art jamais trouvées[réf. nécessaire]. Elles datent de plus de 70 000 ans. De même, sur le site de Kerma, les travaux du Suisse Charles Bonnet ont prouvé l'originalité de la civilisation de Kerma[réf. nécessaire] -3000/–150062 par rapport à l'Égypte message que Diop souhaitait faire passer est qu'il écrivit en 1979 dans Nations Nègres et Culture est que l'Afrique noire a une histoire riche et a largement contribué à l'origine des civilisations et des [L'égyptologue Alain Anselin a cherché à démontrer l'africanité de l'écriture hiéroglyphique. Pour lui, si l'absence répétée des paires d'homophones nécessaires à l'établissement du code hiéroglyphique dans une famille de langues donnée rend difficile d'affirmer que cet univers linguistique puisse rendre compte de l'élaboration de l'écriture hiéroglyphique », il considère paradigme africain » serait doté d'un pouvoir explicatif » plus grand, que le paradigme sémitique » qu'il considère comme biaisé63. Anselin estime également que les hiéroglyphes photographient le milieu écologique et sociétal qui les ont vus naître. Or, la faune et la flore des signes scripturaux égyptiens sont, selon lui, africaines, notamment de la région des Grands Lacs, au c½ur de l'Afrique et l'ichthyonomie égyptienne présenterait des similitudes avec les noms de poisson dans diverses langues "négro-africaines" contemporaines. [réf. nécessaire]Babacar Sall relève que dans la sign list de la grammaire égyptienne d'Alan H. Gardiner64 les symboles relatifs aux instruments de la pêche et de la chasse sont particulièrement nombreux, et estime qu'ils correspondent à des pratiques et techniques attestées dans toute l'Afrique noire, encore de nos politique [Les comparaisons de Diop entre l'institution de Pharaon et, entre autres, celle du Damel de Cayor ou du Mogho Naba du Mossi ont suscité d'autres recherches, notamment par Alain Anselin, mais également Cervello Autuori. Selon ce dernier auteur, l'institution politique dite de la royauté sacrée » Evans-Pritchard, Luc De Heusch, Michel Izard serait attestée en Égypte comme ailleurs en Afrique ; de même que la pratique ancestrale du régicide rituel. Le Pharaon, le Mansah, le Mwene ou le Mogho Naba sont des institutions structuralement analogues sacerdotales et en même temps politiques. Elles se distinguent radicalement du Roi »66 La monarchie pharaonique fut-elle une royauté divine africaine ? Tout d'abord, il convient de remarquer qu'en Égypte le dieu-qui-meurt est Osiris et que, comme dans le cas des rois divins africains mais à la différence des autres dieux-qui-meurent d'Europe et du Proche-Orient anciens, Osiris est aussi roi .... Comme les rois africains, Osiris est la personnification du principal aliment de la communauté, la céréale, l'orge cf., par ex., Mystère de la succession, scène 9, 29-32 ; Textes des sarcophages, 269, 330 ; Luttes d'Horus et Seth, 14, 10 ; Textes du sarcophage d'Ankhnesneferibre, 256-302 ; Plutarque, Isis et Osiris, 36, 41, 65, 70 ; cf. aussi les "Osiris végétants", représentations du dieu en argile dans lesquelles sont enfoncées des graines de céréale qui finissent par germer, et lui-même ou bien les humeurs qui émanent de son cadavre s'identifient avec le Nil ou avec les eaux fécondantes de la crue cf. Textes des Pyramides, 39, 117, 788, 848, 1360 ; Hymne de Ramsès IV à Osiris. La capitale de l'Égypte, Memphis, est un centre qui diffuse l'abondance parce que le cadavre d'Osiris flotta dans les eaux du Nil à sa hauteur et qu'il y fut enterré Théologie memphite, 61-62, 64. C'est qu'Osiris, roi-dieu mort, dispense l'abondance précisément dans sa condition de mort, d'être sacrifié Frankfort, 1948, chap. 2. En plus d'être le dieu-qui-meurt, Osiris est aussi le premier ancêtre de la royauté être individuel et, en tant que roi mort, celui auquel s'identifient tous les rois en mourant être collectif. Osiris se ressemble donc en tous aspects au roi-dieu africain. ... Pour conclure, nous pourrions nous demander comment s'explique cette parenté et, en général, comment s'expliquent les nombreux parallélismes qui existent entre l'Égypte et l'Afrique. Certains auteurs ont parlé de diffusion, d'autres de convergence. Nous préférons, quant à nous, la notion de substrat culturel pan-africain », compris comme un patrimoine culturel commun qui aurait eu son origine à l'époque néolithique et dont auraient émergé, ici et là dans l'espace et dans le temps, les diverses civilisations africaines historiques et actuelles. »Les travaux de Diop dans ce domaine ont notamment inspiré l'ouvrage intitulé Conception Bantu de l'Autorité. Suivie de Baluba Bumfumu ne BuLongolodi Publications Universitaires Africaines, Munich-Kinshasa, 1994 des auteurs Kabongu Kanundowi et Bilolo de l'oeuvre de Diop [Bien que démonstration ait été faite avant les travaux de Diop que l'égyptien n'appartient pas au groupe sémitique des langues afroasiatiques, il n'en résulte pas nécessairement qu'elle n'appartient pas au phylum afroasiatique67. Ainsi, le linguiste comparatiste A. Loprieno68 notamment69 relève les caractéristiques communes à l'égyptien et aux autres langues afroasiatiques entre autres la présence de racines bi- et trilitères, constantes dans les thèmes verbaux et nominaux qui en dérivent ; la fréquence de consonnes glottales et laryngales, la plus caractéristique étant l'occlusive laryngale ˁayn ; le suffixe féminin *-at ; le préfixe nominal m- ; le suffixe adjectival –i le nisba arabe. À la Conférence internationale de Toulouse septembre 2005, A. Anselin quant à lui a délivré une communication portant sur les noms de nombres en égyptien ancien où il considère deux courants d'influence, l'un tchado-égyptien, l'autre égypto-sémitique »70. La parenté génétique de l'égyptien ancien avec les langues négro-africaines contemporaines est pareillement contestée par certains philologues et lexicologues. Ainsi, Henry Tourneux, spécialiste des langues africaines mbara, fulfulde, munjuk, kotoko... et membre de l'unité mixte de recherche Langage, Langues et Cultures d'Afrique noire CNRS71, observe que la coïncidence de trois langues non contiguës » ne garantit pas le caractère commun, négro-égyptien », d'un mot » en effet, il ne suffit pas qu'un fait linguistique soit attesté dans deux langues non contiguës du négro-africain » contemporain la troisième langue étant l'égyptien ancien ou le copte ni que les champs sémantiques soient identiques pour que l'on ait la preuve que le fait linguistique en question relève d'une hypothétique matrice négro-égyptienne » critiques d'Henry Tourneux ont fait l'objet d'une réponse circonstanciée de Théophile Obenga dans "Le sens de la lutte contre l'africanisme eurocentriste"73, où il estime que son contradicteur n'est pas compétent en matière de linguistique historique comparative, ni même spécialiste de la langue égyptienne. En effet, Henry Tourneux est spécialiste des langues tchadiques et de la lexicographie peule »74. Par ailleurs, d'après Obenga, aucun linguiste spécialiste de linguistique historique n'a encore contesté ses travaux et ceux de Diop, particulièrement en ce qui concerne la régularité des propriétés communes aux langues négro-africaines, au copte et à l'égyptien ancien. Or, toujours selon Théophile Obenga, c'est très précisément cette régularité, faisant force de loi linguistique Cf. F. de Saussure, A. Meillet, E. Benveniste, qui fonde sa théorie générale du "négro-égyptien" des similitudes éparses, irrégulières entre les langues ou groupes de langues comparées pouvant relever, ou bien de coïncidences, ou - plus sûrement en l'espèce du paradigme afroasiatique - d'emprunts réciproques de langues dont les locuteurs sont géographiquement mitoyens depuis des millénaires. Pour Obenga, le fait même que les langues africaines modernes ne soient pas contemporaines de l'égyptien ancien, et que beaucoup de ces langues soient attestées à des milliers de kilomètres de l'Égypte, serait un argument favorable à sa théorie linguistique du "négro-égyptien"75 L'énorme discontinuité géographique milite en faveur de l'exclusion de l'emprunt dans ces temps anciens, sur l'ensemble des concordances établies, morphologiques, phonétiques et lexicologiques. C'est-à-dire que la séparation très ancienne de la souche commune prédialectale élimine les effets de convergence, de hasard et d'emprunt. En d'autres mots, si des connexions de caractère sérial sont établies entre l'égyptien pharaonique, le copte et les langues négro-africaines modernes, on est autorisé de reconnaître un air de famille », une parenté par enchaînement » selon l'expression de la systématique des plantes, même si l'on s'éloigne beaucoup du type initial, des prototypes reconstruits. Ainsi, le temps qui sépare l'égyptien ancien des langues africaines actuelles - un hiatus de 5000 ans - au lieu de constituer une difficulté se présente au contraire comme un critère sûr de comparaison le temps qui sépare le hittite du portugais actuel est également énorme, mais rien n'empêche de comparer directement ces deux langues, dans un ensemble donné, pour rejoindre précisément l'indo-européen. »¼uvres [• Nations nègres et culture de l'antiquité nègre égyptienne aux problèmes culturels de l'Afrique noire d'aujourd'hui, ISBN 2708706888 1954 • L'unité culturelle de l'Afrique noire, ISBN 2708704060 1959 • L'antiquité africaine par l'image, ISBN 2708706594 • L'Afrique noire précoloniale. Étude comparée des systèmes politiques et sociaux de l'Europe et de l'Afrique noire de l'antiquité à la formation des États modernes, ISBN 2708704796 1960 • Les fondements culturels techniques et industriels d'un futur État fédéral d'Afrique noire, ISBN 2708705350 • Antériorité des civilisations nègres, mythe ou vérité historique ?, ISBN 2708705628 1967 • Parenté génétique de l'égyptien pharaonique et des langues négro-africaines 1977 • Civilisation ou barbarie, ISBN 2708703943 1981 • Nouvelles recherches sur l'égyptien ancien et les langues africaines modernes, Présence Africaine, Paris, 1988. Ouvrage posthume.
journal article La Renaissance africaine Enjeux et perspectives culturelles, scientifiques et techniques dans l'œuvre de Cheikh Anta Diop Présence Africaine Nouvelle série, No. 175/177, Cinquantenaire du 1er Congrès international des écrivains et artistes noirs, 19-22 septembre 2006 / 50th Anniversary of the 1st International Congress of Black Writers and Artists, 19-22 September 2006 Volume II—Communications et débats / Contributions and Discussio 2007-1er semestre 2008, pp. 469-497 29 pages Published By Présence Africaine Editions Read and download Log in through your school or library Read Online Free relies on page scans, which are not currently available to screen readers. To access this article, please contact JSTOR User Support. We'll provide a PDF copy for your screen reader. With a personal account, you can read up to 100 articles each month for free. Get Started Already have an account? Log in Monthly Plan Access everything in the JPASS collection Read the full-text of every article Download up to 10 article PDFs to save and keep $ Yearly Plan Access everything in the JPASS collection Read the full-text of every article Download up to 120 article PDFs to save and keep $199/year Preview Preview Journal Information Alioune Diop, jeune intellectuel Sénégalais, prépare dès 1941 ce qui sera l’œuvre de sa vie Présence Africaine. Homme de culture et homme de dialogue avant tout, il rassemble, pendant cette période de triomphe de l’hitlérisme, des amis fidèles, des compagnons de lutte. Alioune Diop, jeune intellectuel Sénégalais, prépare dès 1941 ce qui sera l’œuvre de sa vie Présence Africaine. Homme de culture et homme de dialogue avant tout, il rassemble, pendant cette période de triomphe de l’hitlérisme, des amis fidèles, des compagnons de lutte. Alioune Diop, jeune intellectuel Sénégalais, prépare dès 1941 ce qui sera l’œuvre de sa vie Présence Africaine. Homme de culture et homme de dialogue avant tout, il rassemble, pendant cette période de triomphe de l’hitlérisme, des amis fidèles, des compagnons de lutte. Alioune Diop, jeune intellectuel Sénégalais, prépare dès 1941 ce qui sera l’œuvre de sa vie Présence Africaine. Homme de culture et homme de dialogue avant tout, il rassemble, pendant cette période de triomphe de l’hitlérisme, des amis fidèles, des compagnons de lutte. Publisher Information In 1949, the publishing house opens its doors. It is this space in which novelists, novelists, storytellers, essayists, poets and thinkers of the Black World can finally express themselves and see their works circulating. The Bantu Philosophy of the Reverend Father Placide Tempels, which arouses many controversies, is the first book published by the Presence Africaine Editions. En 1949, la Maison d’Edition ouvre ses portes. Elle est cet espace dans lequel, romanciers, nouvellistes, conteurs, essayistes, poètes et penseurs du Monde Noir peuvent enfin s’exprimer et voir circuler leurs œuvres. La Philosophie Bantoue, du Révérend Père Placide Tempels, qui suscite de nombreuses controverses, est le premier ouvrage publié par les Editions Présence Africaine. Rights & Usage This item is part of a JSTOR Collection. For terms and use, please refer to our Terms and Conditions Présence Africaine © 2007 Présence Africaine Editions Request Permissions
On connaît plus Cheikh Anta Diop l’historien, l’anthropologue, l’égyptologue, l’homme politique sénégalais et le panafricaniste dont le combat a, toute sa vie durant, consisté à restaurer l’histoire africaine. L’homme s’est pourtant illustré dans un tout autre domaine souvent moins connu ou passé sous silence celui de la traduction et c’est à ce rôle de traducteur, de passeur » que nous nous intéresserons particulièrement. Mais pour mieux comprendre cet intérêt manifeste que Cheikh Anta Diop a accordé à la traduction à travers son parcours intellectuel, il est nécessaire de revenir, de façon brève, sur la trajectoire de ce militant, mais également sur le contexte historique et politique dans lequel il a effectué ses traductions afin de mieux saisir leur portée. En effet, Cheikh Anta Diop est l’un des rares intellectuels africains de sa génération à avoir pris le contre-pied de l’idéologie colonialiste et raciste de son époque. Face à l’arrogance occidentale qui tient à tout prix à nier à l’Afrique son histoire et son apport à la civilisation, il a, très jeune, fait preuve d’un engagement et d’une volonté à s’opposer à l’entreprise colonialiste. Après de 281 Jean-Marc MOURA, op., cit., 1999, p. 42. brillantes études, à Dakar et à Saint-Louis, sanctionnées de deux baccalauréats en mathématiques et en philosophie, il débarque à l’âge de vingt-trois ans, en 1946, en France où il poursuit ses études supérieures. Sous la direction du philosophe Gaston Bachelard et du scientifique Frédéric Joliot-Curie, Cheikh Anta est resté constant dans sa quête du savoir qui constitue pour lui la meilleure façon de lutter contre la colonisation et l’impérialisme. Une quête qui lui mène au laboratoire du Collège de France où il commence à s’intéresser tout particulièrement à la physique nucléaire. Un parcours, sans aucun doute, brillant mais qui n’est pas sans obstacles pour lui notamment lorsqu’il commence à développer sa théorie tendant à remettre en cause les préjugés et l’idéologie occidentale qui n’ont pour but que de falsifier l’histoire de la race noire. Le rétablissement de cette histoire, Cheikh Anta Diop en a fait un sacerdoce et pour lui, l’africanité de l’Egypte ancienne, qu’il appelle l’Egypte nègre », est une réalité de la même façon que les origines africaines de l’humanité et de la civilisation sont irréfutables. Des positions très audacieuses, car prises dans un contexte de colonisation où l’infériorité de la race noire faisait presque l’unanimité dans l’Occident colonialiste, mais aussi dans une période où l’égyptologie était encore l’apanage d’une poignée d’intellectuels européens. Pour étayer sa thèse, Cheikh Anta Diop282 s’est livré à un argumentaire tirant ses sources des témoignages d’auteurs du domaine des sciences humaines et sociales, historiens et philosophes tels qu’Hérodote, Volney ou encore de la Bible. Il n’a pas non plus manqué d’arguments ethnologiques mais aussi et surtout linguistiques qu’il a largement développés. Pour Cheikh Anta Diop, le lien de parenté entre l’égyptien et les langues nègres ne saurait faire l’objet d’aucun doute, c’est une réalité irréfutable au vu des similitudes qu’il juge trop remarquables pour relever du simple fait du hasard. Pour justifier cette thèse qu’il a tant défendue, il se livre à une étude comparative des grammaires égyptienne et wolof et de leurs vocabulaires respectifs. Dans le chapitre IV de son ouvrage Nations nègres et Culture, intitulé Arguments pour une origine nègre de la race et de la civilisation égyptiennes », l’auteur consacre plus d’une cinquantaine de pages à la démonstration des similitudes entre les deux langues283. Une étude touchant quasiment tous les aspects de la langue, de la conjugaison aux 282 Cheikh Anta DIOP, Nations nègres et Culture. De l'antiquité nègre égyptienne aux problèmes culturels de l'Afrique noire d'aujourd'hui, Présence Africaine, Paris, 1954. 283 Ibid., pp. 231-287. caractères des substantifs en passant par la formation des pronoms, l’expression du temps etc. A travers cette étude comparative, Cheikh Anta Diop s’attache à démontrer la parenté entre langues nègres, en l’occurrence le wolof, et la langue égyptienne en mettant particulièrement l’accent sur leurs nombreuses caractéristiques communes cf. voir annexes. Mais, ses positions ont aussitôt suscité réserves et critiques. D’abord en France où, faute d’un jury disposé à admettre une supposée africanité de l’Egypte antique, il a du mal à soutenir sa thèse de doctorat à la Sorbonne en 1954. Les hostilités des intellectuels européens à son égard n’ont toutefois fait que renforcer ses convictions d’autant plus que cette thèse de doctorat pour laquelle il n’arrive pas à trouver un jury sera publiée la même année sous le titre Nation nègres et Culture. De l'antiquité nègre égyptienne aux problèmes culturels de l'Afrique noire d'aujourd'hui ». Cet ouvrage, bien que devenu incontournable dans l’œuvre intellectuelle négro-africaine, n’a pas pour autant convaincu une bonne partie de l’intelligentsia africaine, voire sénégalaise, si ce n’est l’adhésion d’Aimé Césaire qui, dans son célèbre ouvrage Discours sur le colonialisme, n’a pas hésité à louer l’audace de l’auteur affirmant que c’est le livre le plus audacieux qu’un nègre ait jamais écrit284». Cette mise à l’écart du milieu intellectuel l’a quand même poussé à se montrer plus consensuel en abordant un sujet beaucoup moins conflictuel intitulé Etude comparative des systèmes politiques et sociaux de l’Europe et de l’Afrique, de l’antiquité à la formation des Etats modernes285 ». Il obtient finalement son titre de Docteur le 9 janvier 1960 à la Sorbonne après sept heures de soutenance avant de retourner au Sénégal où il sera nommé assistant à l’université de Dakar la même année. Ensuite, sur le plan sénégalais et africain, Cheikh Anta n’a pas tardé à faire face à un adversaire de taille en la personne de Léopold Sédar Senghor 1906-2001, deux intellectuels dont la cohabitation dans ce Sénégal nouvellement indépendant est marquée par une opposition idéologique à tous les points de vue. Cette opposition ne s’est pas limitée au terrain politique où Cheikh Anta Diop, fondateur en 1976 du parti Rassemblement National Démocratique RND, est resté l’un 284 Aimé CESAIRE, Discours sur le colonialisme, Présence Africaine, Paris, 1955. 285 des adversaires politiques les plus redoutables du président Léopold Sédar Senghor286 ». Leurs divergences intellectuelles semblent dater de bien avant l’indépendance, notamment sur les questions relatives aux idéaux panafricains. En effet, leurs désaccords peuvent se lire dans l’ouvrage Nations nègres et Culture publié en 1954, et dans lequel l’auteur Cheikh Anta Diop apporte une réponse ironique mais ferme à ce vers aussi célèbre que controversé de Léopold Sédar Senghor l’émotion est nègre et la raison hellène ». Il accuse d’ailleurs ce dernier de contribuer peu à peu à la création d’une littérature nègre de complémentarité, se voulant enfantine, puérile, bon enfant, passive, résignée, pleurnicharde287 ». Cette même idée de la responsabilité des écrivains africains à produire une littérature engagée qui continue de faire débat aujourd’hui apparaît déjà chez Cheikh Anta Diop qui, faisant allusion à cette phrase de Senghor, écrit […] Un tel climat d’aliénation a fini par agir profondément sur la conscience du Nègre, en particulier du Nègre instruit qui a eu l’occasion de prendre conscience de l’idée que le reste du monde se fait de lui et de son peuple. Il arrive très souvent que le Nègre intellectuel perde confiance en ses propres possibilités et en celles de sa race à tel point que, malgré la valeur des démonstrations exposées au cours de cette étude, il ne sera pas étonnant que certains d’entre nous, après en avoir pris connaissance, éprouvent encore du mal à admettre que nous ayons vraiment assumé le premier rôle de civilisateur du monde. Il est fréquent que des Nègres d’une haute intellectualité restent victimes de cette aliénation au point de chercher de bonne foi à codifier ces idées nazies d’une prétendue dualité du Nègre sensible et émotif, créateur d’art, et du Blanc fait surtout de rationalité. C’est ainsi que s’exprime de bonne foi un poète nègre africain dans un vers d’une admirable beauté L’émotion est nègre et la raison hellène »288. 286 Boubacar Boris DIOP, Le Sénégal entre Cheikh Anta Diop et Senghor », The University of Texas at Austin, 2005, p. 2. Article accessible en ligne Consulté le 17/05/16. 287 Cheikh Anta DIOP, op., cit., p. 55. 288 Ibid., pp. 54-55. Au-delà de son opposition idéologique avec le pouvoir du moment représenté par Senghor, Cheikh Anta s’est aussi illustré sur le plan panafricain dont il constitue encore aujourd’hui une figure incontournable pour la jeunesse africaine aspirant à l’unité du continent. Il a, dans le cadre de son combat idéologique, produit une œuvre intellectuelle abondante dans laquelle la question linguistique, plus particulièrement la traduction, occupe une place centrale. La traduction comme moyen de déconstruction de l’idéologie linguistique
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